On décortique pour vous les enjeux écologiques autour des micro-maisons : tiny house, lodge, studio de jardin habitable. On vous explique ce qui les rend plus écologiques qu’une maison classique. On vous parlera aussi de RE2020, une réglementation qui rythme les nouvelles constructions depuis peu !
On commence par faire plaisir aux détracteurs de la tiny. Comme toute chose elle possède son lot de qualités et de défauts. C’est parti.
Pour les modèles sur essieux (avec des roues), elles doivent être tractées par un véhicule puissant qui consomme plus que la moyenne. Si le véhicule appartient au propriétaire de la tiny et qu’il la déplace souvent, on peut penser que ce véhicule est celui qu’il utilise au quotidien. Ses déplacements sont donc plus polluants qu’en moyenne.
Le principe d’une tiny house, c’est très souvent d’être installée en pleine nature. Qui dit nature dit éloignement des centres villes. En campagne, les déplacements motorisés sont plus fréquents car les lieux du quotidien (écoles, gares, arrêts de bus, commerces…) sont plus éloignés. Si en plus, le tinyste roule avec une voiture puissante (celle qui tire la tiny)… c’est pire.
Certains matériaux de constructions de tiny house sont sélectionnés pour leur poids léger, leur facilité à être travaillé, leur résistance aux intempéries, leur esthétisme… Mais pas forcément pour leur provenance. Le Red Cedar par exemple, traverse parfois plusieurs fois le globe avant d’arriver sur le chantier. A moins qu’il provienne d’une culture française. Sinon, c’est un bilan carbone pas très positif. Pour améliorer ça, il faudrait se renseigner sur la provenance des matériaux mais tracer la provenance des matériaux et notamment du bois n’est pas une mince affaire.
On peut aussi parler de la petitesse de l’habitat. Elle incite à optimiser les techniques de construction. Par exemple, en voulant augmenter la surface intérieure, on aurait tendance à réduire la largeur des murs, et la largeur d’isolant. Si les performances thermiques finales de la petite maison sont mauvaises, alors, elle est moins écologique qu’une maison classique/en dur. Car moins optimisée thermiquement. Il ne faut pas lésiner sur son efficience thermique.
Changeons de bord.
Un premier constat se fait très rapidement. Si l’on dispose de moins d’espace, on stocke moins. Des études ont montré que les habitudes de consommations des habitants de tiny étaient fortement réduites comparé à la moyenne.
Une surface habitable limitée c’est aussi une consommation électrique et d’eau moins élevée notamment car les projets de lodges ou de studio habitables sont très souvent couplés avec des systèmes d’autonomie. Non seulement ils capturent de l’énergie depuis l’extérieur mais ils aident également à réguler ses propres dépenses. La phytoépuration force aussi à n’utiliser que des produits naturels. Etant donné qu’il y a moins d’achats que de produits ménagers classiques et que les produits naturels sont souvent (pas toujours) plus onéreux à première vue, les habitants de petites maison en consomment moins. Les produits mentionnés sont ceux que nous utilisons pour se doucher, faire la vaisselle, faire ses besoins, maintenir son hygiène personnel et de vie dans l’habitat.
Moins d’achats c’est aussi moins de déchets.
Ensuite, lorsque l’on observe les matériaux utilisés pour la construction de la tiny house. On utilise beaucoup moins de matériaux qu’en moyenne dans la construction classique. De plus, le choix de ceux-ci va souvent avec une volonté écologique et de durabilité de l’habitat. On peut donc dire qu’ils sont quasi systématiquement de meilleure qualité, plus durables, plus écologiques.
Les études indiquent une diminution de l’impact carbone des comportements des habitants de micro-maisons écologique de moins de 45% par rapport à la moyenne. Elles confirment aussi que 100% de ses mêmes habitants ont diminué leur impact sur l’environnement depuis qu’ils habitent en tiny.
Créée dans la continuité de la RT2012, cette réglementation environnementale (RE2020) impose de nouvelles normes à la construction dont les objectifs sont : décarboner son bilan désastreux, de changer de méthodes constructives et d’assurer une vie supportable pendant les période de canicule. Le bâtiment est le secteur qui demande le plus de ressources en énergie à la France. Sur le bilan carbone français, il occupe la 4ème position.
Elle pose des objectifs de performances énergétiques à toutes les nouvelles constructions et les travaux d’amélioration énergétique depuis 2022. La RE2020 pousse le secteur vers la neutralité carbone et plus encore. Elle vise à rendre les bâtiments « passifs », à ce qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment : c’est l’ère des bâtiments BEPOS (à énergie positive : une maison qui produit plus qu’elle ne consomme. Plus onéreuse au départ mais moins couteuse sur le long terme en dépenses énergétiques).
Et les tiny dans tout ça ?
La RE2020 ne s’adressent qu’aux constructions de plus de 20m² de surface. En dessous, les règlements ne sont plus adaptés aux volumes et ne font pas autant sens.
Les sujets de principaux changements sont : l’isolation thermique, l’emplacement et l’agencement des différents logements.
Pour remplir les objectifs de la nouvelle norme en vigueur, il sera nécessaire d’utiliser des énergies renouvelables, de choisir des matériaux éco responsables et de mettre en place des procédés de travail plus vertueux. Par exemple :
La phytoépuration est un système d’assainissement naturel, qui remplace le tout à l’égout ou la fausse septique. Il marche très bien et est plutôt esthétique. En général, les solutions de phytoépuration sont agréées, elles doivent être dimensionnées selon la surface d’un habitat fixe. C’est donc un peu plus complexe pour une tiny qui se déplace régulièrement. Mais il existe quand même des systèmes phyto tiny.
Cette solution se présente sous la forme d’un ensemble d’espèces végétales comme l’iris, le roseau et bien d’autres qui se développent à l’endroit où sont évacuées les eaux usées. Pas d’eau stagnante ni d’odeur, sinon ça n’a pas d’intérêt. Les matières solides s’y décomposent en compost. Globalement, le principe est d’utiliser les plantes pour traiter les eaux usées : surtout celles de la cuisine et de la salle de bain. Un jardin d’assainissement peut même venir en complément pour traiter les eaux noires des toilettes. Les version tiny sont hors sol (dans des bacs).
Théoriquement, l’équilibre des plantes se maintient. Ce qui rend le système autonome et durable. On peut même envisager d’y mettre des arbres fruitiers !
Pas besoin de vidanger. Par contre il faudra quand même penser à nettoyer le filtre une fois tous les 10 ans. Et surtout pas de produit d’entretien. Et oui, on ne déverse pas n’importe quoi sur les sols.
Le coût est légèrement supérieur à celui d’une fosse septique ordinaire.
(Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes, ou Programme de Reconnaissance de Systèmes de Certification Forestière)
« C’est la certification que la production d’un bois, un papier, un emballage a participé à un moment ou a un autre dans son cycle de vie a une gestion durable des forêts ». Les surfaces où sont cultivées le bois sont entretenues en se basant sur l’équilibre des espèces et dans une dynamique de durabilité globale des forêts. L’idée étant de réduire la déforestation. Les règles appliquées sur les chaines de contrôle sont mises à jour constamment. Le FSC : Forest Stewardship Councilest, est aussi un label qui certifie le procédé de culture du bois.
Le système de certification PEFC est un système sûr et transparent permettant de suivre le flux de bois
Le label FSC donne la garantie que les produits réutilisés sont recyclés à 100 %.
Les produits portant le label PEFC sont composés d’au moins 70 % de matériaux recyclés.
Les TinyHouse ne sont PAS écologiques ! : vidéo de Comme un pingouin dans le désert : https://www.youtube.com/watch?v=3htdloJ0Phk
https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-environnementale-re2020
https://www.greenflex.com/actualites/articles/re2020-des-ambitions-environnementales-qui-completent-les-ambitions-thermiques/
https://www.aquatiris.fr/
https://www.unilinpanels.com/fr-fr/a-propos-d-unilin-panels/le-bois-certifie-pefc-fsc
MPM participe à simplifier l’accès à la propriété et au logement décent à travers le micro-habitat. Nous croyons en toutes les formes d’habitations alternatives.
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